Il y a quelques semaines, le 8 mars a été l’occasion de voir les différentes formes d’engagement autour de la Journée Internationale des Droits des Femmes. Dans l’émission du mois, on distingue les manifestations du 8 mars, celles du 6, les marches de nuit… Avec plusieurs militantes qui relatent leur expérience et leur vision de ces mobilisations.
Michèle Larouy, du collectif des Archives Lesbiennes, qui a pris part entre autres à la marche de nuit du 8 mars 1979
Sarah, qui fait partie des personnes qui ont organisé cette marche en 2004
Mathilde et Juliet, de l’AG féministe Paris-Banlieue à qui on doit la marche de 2023
Leurs témoignages permettent de comprendre comment se sont construites ces manifestations, comment elles ont évolué au cours du temps et la place qu’elles ont prise (ou accordé) face à toutes les mouvances féministes.
Cette semaine, nous nous sommes intéressées aux assassinats de militantes politiques dans le monde. Le collectif Youpress, dont deux journalistes, Rouguyata Sall et Delphine Bauer étaient nos invitées, travaille au recensement et à l’analyse de ces féminicides. L’enquête « Femmes à abattre » est disponible sur Mediapart depuis le 8 mars dernier.
Un féminicide, d’après les chercheuses féministes Diana Russell et Jill Radford c’est « le meurtre de femmes commis par des hommes parce que ce sont des femmes. » Notre discussion, passionnante mais douloureuse, avec Rouguyata Sall et Delphine Bauer, nous a permis de voir un autre volet de ces meurtres : ils sont bien souvent militants et ont pour but, pour ceux qui les commettent, de se réapproprier la liberté politique des femmes.
D’après le collectif Nous Toutes, 30 féminicides ont déjà eu lieu en France en 2023.
Bonne écoute
Vous pouvez télécharger l’émission ici (cliquer droit, puis « enregistrer la cible du lien »)
Pour cette émission, on a choisi de réfléchir à la question de la prise de parole : comment on la prend, comment on la donne, comment on l’accueille.
On parle de nos vécus et on partage des textes ou des récits plus éloignés de nous mais qui nous ont touché.es.
Cette thématique nous semble tomber à pic pour la première émission de la nouvelle équipe de LDF, qu’on prend le temps de vous présenter.
Vous pouvez écouter l’émission ci-dessous ou la télécharger là (cliquer-droit puis enregistrer la cible du lien) :
Bibliographie :
– Audre Lorde, « Transformer le silence en paroles et en actes », publié en 1984 dans Sister Outsider
– Corinne Monet, « La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation »
– Virginie Despentes, Cher Connard
– Leslie Feinberg, Stone Butch Blues , édité par Hystériques et AssociéEs, disponible à ce lien et dans certaines librairies.
– Susan Sontag, Renaître, journaux et carnets
– Annie Ernaux, La honte
Musiques :
– Femmouzes T., On parle de parité
– Las Tesis, Un violador en tu camino
– Vulves assassines, La retraite
Nous nous sommes retrouvées le vendredi 11 novembre dernier pour un faux direct au chapiteau à Saint Denis dans le but de transmettre et partager nos savoirs radiophoniques.
C’est donc tous.tes ensemble que nous avons préparé et créé cette émission autour des joies du direct – et de l’indirect – en vue d’un renouveau des Langues de Fronde.
Vous pourrez entendre tout au long des deux heures quelques interviews des créatrices de l’émission en 2013 mais aussi de l’équipe de ces dernières années, ainsi que des collectifs ayant gravité autour de Langues de Fronde tels : le groupe de la chronique « J’ai des Corps à vous Dire », le collectif des Sonorités qui invente la revue sonore « l’Alyte ».
sans oublier les petites surprises comme le radio-psycho-test, le tout agrémenté par l’équipe bruitages et l’équipe playlist, sans oublier la final en chorale.
Ce fut un moment de joie, de retrouvailles et de rencontres et nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont participé à cette aventure.
** merci encore au Chapiteau Rajganawak pour l’accueil dans ce lieu magique à Saint Denis !
Bonne écoute!
Vous pouvez télécharger et enregistrer l’émission en cliquant droit puis enregistrer la cible du lien sous…
Un petit mot pour vous inviter à la fête des Langues de Fronde le vendredi 11 novembre 2022 au Chapiteau Rajganawak à Saint Denis.. avec un petit programme plus précis cette fois !
Pourquoi cette fête ?
Cela fait un petit moment que notre collectif Langues de Fronde tente des choses, se questionne, rebondit, se raccroche, s’espace, se réunit, se reréunit, et là.. comme un besoin de pause, comme un besoin de laisser place, de s’élancer toutes vers d’autres choses.
Nous tenons ce créneau féministe sur Fréquences Paris Plurielles (106.3 FM) depuis bientôt 10 ans ; il y a eu des moments très forts, magnifiques, de surprises, liés à la magie du direct et à celle d’un collectif qui n’a eu de cesse de se recomposer.
Alors oui, mais comment on sait quand c’est la fin ? La fin de quoi d’ailleurs ? Du groupe actuel qui tient l’antenne une fois par mois sur FPP dans l’émission Langues de Fronde, c’est maintenant chose dite. La fin du créneau sur FPP ? POINT DU TOUT ! car la question c’est aussi : comment transmettre, passer le relai, filer l’antenne, faire circuler le micro, permettre à d’autres après nous de donner de la voix, donner un coup de main quand y a besoin, accueillir la nouveauté à venir.
Que pasa le 11 novembre ?
On vous a concocté un programme radio et radieux pour cette occasion.
Ce sera donc le moment de discuter de pratiques radio tout en bricolant une émission ensemble, et pourquoi pas, dans la foulée, ouvrir grand nos oreilles, chanter et profiter de la playlist Langues de Fronde des 10 dernières années… et de vos trouvailles ou suggestions du moment !
Et comme toutes nos émissions jusque là, cette belle fête se fera sans mec cis.
14h30 accueil café
15h30-16h30 atelier collectif de préparation de l’émission
* l’entrée au Chapiteau Rajganawak se fait sur adhésion à partir de 1 euro.
** l’adresse du Chapiteau : 3 Rue Ferdinand Gambon, 93200 Saint-Denis (RER D ou Transilien H Saint Denis l’Ile Saint Denis)
*** afin d’avoir une idée de combien nous serons, ce serait très chouette de nous envoyer un petit mail à languesdefronde@riseup.net pour prévenir de votre venue
… Il n’est pas encore dit que l’esprit de Langues de Fronde se mette en sommeil !
A partir de cet été, Langues de Fronde se met -temporairement ?- en retrait.
Pour cette émission de juin 2022, émission « point virgule », nous vous proposons des montages d’émissions précédentes qui nous ont marquées, des lettres envoyées ou lues en direct ainsi qu’un montage inédit. Pour prolonger la thématique, l’émission est ponctuée de musiques de générique de fin de film.
Vous pouvez écouter l’émission directement à partir du lecteur ci-dessous ou l’enregistrer et l’écouter quand vous voulez en cliquant droit puis enregistrez sous sur le lien ICI
Déroulé de l’émission:
5’43 Fiction sonore « Projet Extérieur »
16’58 Musique de fin du docu-fiction Born in Flames (The bloods undercover nation)
20’12 Carte postale sonore d’Eliam
31’24 Extrait d’une interview de l’émission de décembre 2014 « Gestation et Accouchement »
41’04 Judith au micro (mars 2022)
44’28 Musique de fin de Tomboy de Céline Sciamma (Always de ParaOne)
46’38 Extraits de l’émission « correspondances adolescentes » -juin 2021-
52’13 Carte postale de Lucile
54’43 Lettre de Chloé
57’30 Lettre de Léa
1h01’12 Musique de fin de Volver de Pedro Almodovar (A Good Thing de St Etienne)
1h04’38 Extrait de l’émission « Quand on prend le ballon » – décembre 2016
1h15’44 Musique de fin de Boulevard de la Mort de Quentin Tarantino (Chick Habit d’April March)
1h18’26 Medley de nos années ado
1h22’12 Sous les étoiles, extrait de l’émission d’août
1h27′ Musique de fin de Thelma et Louise de Ridley Scott (Thunderbird de Hans Zimmer)
Pour cette émission de mai, Langues de Fronde s’est plongé dans ses archives, a ouvert les tiroirs des émissions passées, a dégoté des morceaux d’intro, de chroniques, de moments qui ont marqué la vie du collectif sur les ondes.
Une émission pour marquer une pause, fabriquer un début de générique de fin, faire une place à toutes ces voix qui ont résonné à Langues de fronde depuis 2013.
Pour télécharger l’émission, c’est ici (clic droit sur la barre de lecture, enregistrer sous)
Et à nouveau… place aux livres et aux enfants ! enfants que nous avons été, enfants à qui l’on s’adresse, enfants qui nous interpellent. Que cherchons nous dans les livres dits pour enfants, dans la littérature ado ? Comment choisit-on les livres, des livres qui reflètent nos quotidiens, les questions sociales, mais aussi des livres qui ouvrent les imaginaires ? Comment conseiller des lectures à des ados, comment choisir pour des enfants ? et encore comment retrouver les enfants en nous.
En février, on poursuit notre petite série sur les approches matérialistes et intersectionnelles des vécus et des parcours trans avec le sociologue Emmanuel Beaubatie qui a publié « Transfuges de sexe, Passer les frontières du genre » en mai 2021.
Le premier volet a commencé en décembre par une interview de Pauline Clochec qui a codirigé le livre matérialisme trans.
Le livre Transfuge de sexe analyse les transitions de sexe comme une mobilité sociale. Il aborde aussi des aspects matériels, très concrets, des parcours de transition dont on parle très peu quand on parle des trans. Il prend en compte les vies des trans dans leur globalité, et notamment au sein de plein d’institutions comme la famille, l’école, le travail, la médecine, la justice, dans l’espace public et parle même des sexualités des trans et de leur possible changements au cours ou à la suite de transitions.
Pendant l’émission, on a pris le temps de déplier un peu la densité de contenu du livre et on a essayé de donner un petit aperçu des réflexions développées dedans.
D’abord, on parle de l’histoire de la fabrique des trans en survolant les approches médicales et les études queer y ont participé.
Puis on explique les injonctions contradictoires que les institutions médicales et juridiques imposent aux trans et les facteurs sociaux qui facilitent ou rendent plus difficile une transition.
Après la première pause musicale, on aborde le cœur de la réflexion du livre, à savoir que la transition n’est pas qu’une question d‘identité de genre, c’est aussi et surtout une question de mobilité sociale, ascendante pour les hommes trans et descendante pour les femmes trans. Les deux versants de la transition de sexe ne recevant pas le même accueil et n’impliquant pas le même vécu.
On parle aussi l’idée que la sexualité joue un rôle primordial dans les parcours de transition et que « les orientation sexuelles contribuent à faire ou défaire l’appartenance à un sexe ou à l’autre ».
Enfin, on termine par quelques courtes minutes pour présenter la réflexion autour de « l’espace social du genre ». Comme on n’a pas eu le temps de finir là dessus, si vous avez envie d’aller plus loin, on vous invite à écouter l’émission sortir du patriarcapitalisme dans laquelle il a été invité.