Et à nouveau… place aux livres et aux enfants ! enfants que nous avons été, enfants à qui l’on s’adresse, enfants qui nous interpellent. Que cherchons nous dans les livres dits pour enfants, dans la littérature ado ? Comment choisit-on les livres, des livres qui reflètent nos quotidiens, les questions sociales, mais aussi des livres qui ouvrent les imaginaires ? Comment conseiller des lectures à des ados, comment choisir pour des enfants ? et encore comment retrouver les enfants en nous.
En février, on poursuit notre petite série sur les approches matérialistes et intersectionnelles des vécus et des parcours trans avec le sociologue Emmanuel Beaubatie qui a publié « Transfuges de sexe, Passer les frontières du genre » en mai 2021.
Le premier volet a commencé en décembre par une interview de Pauline Clochec qui a codirigé le livre matérialisme trans.
Le livre Transfuge de sexe analyse les transitions de sexe comme une mobilité sociale. Il aborde aussi des aspects matériels, très concrets, des parcours de transition dont on parle très peu quand on parle des trans. Il prend en compte les vies des trans dans leur globalité, et notamment au sein de plein d’institutions comme la famille, l’école, le travail, la médecine, la justice, dans l’espace public et parle même des sexualités des trans et de leur possible changements au cours ou à la suite de transitions.
Pendant l’émission, on a pris le temps de déplier un peu la densité de contenu du livre et on a essayé de donner un petit aperçu des réflexions développées dedans.
D’abord, on parle de l’histoire de la fabrique des trans en survolant les approches médicales et les études queer y ont participé.
Puis on explique les injonctions contradictoires que les institutions médicales et juridiques imposent aux trans et les facteurs sociaux qui facilitent ou rendent plus difficile une transition.
Après la première pause musicale, on aborde le cœur de la réflexion du livre, à savoir que la transition n’est pas qu’une question d‘identité de genre, c’est aussi et surtout une question de mobilité sociale, ascendante pour les hommes trans et descendante pour les femmes trans. Les deux versants de la transition de sexe ne recevant pas le même accueil et n’impliquant pas le même vécu.
On parle aussi l’idée que la sexualité joue un rôle primordial dans les parcours de transition et que « les orientation sexuelles contribuent à faire ou défaire l’appartenance à un sexe ou à l’autre ».
Enfin, on termine par quelques courtes minutes pour présenter la réflexion autour de « l’espace social du genre ». Comme on n’a pas eu le temps de finir là dessus, si vous avez envie d’aller plus loin, on vous invite à écouter l’émission sortir du patriarcapitalisme dans laquelle il a été invité.
En décembre, on a voulu prendre le temps de s’intéresser aux pensées qui abordent les questions et les vécus des personnes trans dans une perspective féministe matérialiste et/ou sociologique.
On y présente les réflexions du livre Matérialismes Trans avec Pauline Clochec, codirectrice de l’ouvrage.
Sur la 4e de couverture, il est annoncé que l’ouvrage « refuse la réductions des réalités trans à des questions d’identité ».
On a tenté de comprendre cette approche matérialiste à l’heure ou les réflexions sur les trans sont très souvent abordé avec des postulats issus du féminisme queer.
On a discuté du terme de transitude, de transphobie et de cissexime, de la place des femmes trans dans les milieu féministes, notamment queer et des féministes anti-trans.
On a questionné le concept d’inclusion très utilisé en ce moment dans les milieux féministes
On a survolé la réflexion d’un article sur conditions sociales de l’accès au corps pour les femmes et notamment les femmes trans.
Puis on a fini par une présentation et des extraits d’un article de Joao Gabriel qui repense les expériences des hommes trans en insistant sur la question raciale.
Voilà, on espère que ça vous fera cogiter, que vous en parlerez avec les copines / copains et que ça vous plaira aussi…
Bonne écoute !
L’émission est entrecoupée de morceaux de musique d’artistes trans qu’on a déjà entendue dans l’émission musicale transféministe d’avril 2020.
Ce mois-ci, le collectif des Sonorités s’associe à Langues de fronde pour proposer un documentaire sonore sur le congrès de la Sainte Juliette de cet été, qui a réuni de nombreuses personnes autour des métiers de la charpente.
Pour cette émission d’octobre, Langues de Fronde aborde le thème de l’organisation syndicale contre le monde de la sous-traitance. A travers le documentaire « Les coulisses de la lutte », réalisé par Narimane, nous revenons sur la grève desfemmesdechambrede l’hôtel Hyatt, qui a eu lieu en 2018 contre le système de sous-traitance et pour la dignité au travail des salarié.e.s de l’hôtel place Vendôme. On y entend le témoignage de Nora, déléguée syndicale du personnel, qui nous témoigne de son vécu et nous livre dans les détails les étapes de cette lutte et ses méthodes d’organisation. Enfin nous accueillons la parole de Marielle Benchehboune, organisatrice syndicale et autrice de « Balayons les abus : histoire d’organisation syndicale dans le nettoyage », livre paru en 2020 qui revient sur son expérience en tant qu’organisatrice auprès de 3 luttes, menées par 3 collectifs, contre la sous-traitance et son monde dans l’agglomération lyonnaise.
pour télécharger l’émission, cliquez ici puis faire un clic-droit sur le lecteur pour enregistrer-sous 😉
Au programme :
– Une interview de 2 ATSEM, (Agent-e Territoriale Spécialisé-e des Écoles Maternelle), autour de leur métier peu connu et de leurs conditions de travail, inspiré par l’article Cette autre femme derrière la porte, Quand l’instit cache l’ATSEM https://www.cairn.info/revue-z-2021-1-page-42.htm (gratuit) qui croise les témoignages de plusieurs ATSEM
– Une interview 2 AESH (Accompagnant-e d’Élèves en Situation de Handicap) autour de leur métier peu connu, leurs luttes et de leurs conditions de travail,
– Une interview commune des auteures des articles « Des clous et des vers de terre » sur l’école du dehors dans le quartier de Ménilmontant à Paris, https://www.cairn.info/revue-z-2021-1-page-168.htm (gratuit) et « Enseigner au temps des catastrophes, contre l’éducation au développement durable « ,https://www.cairn.info/revue-z-2021-1-page-158.htm (payant)
– et enfin des musiques pour respirer un peu de toute cette densité de contenu !
On a préparé cette émission à deux, entre collègues instit / prof à l’Éducation nationale.
Ce qui nous a motivé aussi à réaliser cette émission, ce sont toutes ces colères quotidiennes qu’on rencontre au travail et au sein de cette institution, le sentiment que la bidouille et le faire toujours plus avec toujours moins de moyens s’inscrit de plus en plus structurellement dans nos métiers. Ces colères elles animent nos journées, nous poussent à lutter et à bouger les lignes, parfois aussi elles nous réduisent au silence aussi, nous placent profondément en nous le sentiment que tout est à défaire, dans cette grosse machine. On a eu envie de faire de la place dans cette émission pour des paroles qu’on n’entend pas assez, celles de professionnelles dont le travail et le statut sont trop précaires, pas assez reconnus alors que le travail qu’elles font au
quotidien est indispensable et que l’école ne pourrait pas fonctionner sans elles. Vous entendrez R. et F. parler de leur métier et leurs difficultés en tant qu’ATSEM (Agent-e Territoriale Spécialisé-e des Écoles Maternelle). Puis, C. et B. qui parleront des réalités et des luttes en tant qu’AESH (Accompagnant-e d’Élèves en Situation de Handicap). On avait aussi envie d’entendre des expériences autour de l’école du dehors, et d’échanger sur les enjeux écologiques actuels, la manière dont on peut y faire face, avec les élèves, avec nous-mêmes et comme dans plein de domaines, à contre sens de ce que propose l’Éducation nationale.
On espère que cette émission, elle vous donnera de la force, de la rage pour cette rentrée scolaire, pour cette rentrée tout court. Bonne écoute !
Pour cette émission d’été, nous avons concocté une sélection de musiques que nous aimons écouter en ce moment.
Et en première partie d’émission, retrouvez un deuxième épisode de cadavre exquis du collectif « J’ai des corps à vous dire »
Musique de fin: Goodbye Odessa, voix: Olga Avigail Mieleszczuk
Musiques:
1. La Cazadora de Tonelec
2. By Any Means de Jorja Smith
3. Anissa de Wejdene
4. Marta Veira Da Silva de Ryaam
5. Ma Petite de Rachelle Allison et Meryl
6. Fasta de Kah-lo
7. Chuck Berry de Ausgang
8. L’oiseau de nuit de Moutarde & Miel
9. Tempo de Doria
10. Mother Nature d’Angelique Kidjo
11. Show Me Love de Lala &ce
L’émission est à écouter ci dessous via le lecteur ou à téléchargerici(cliquer droit sur le lien puis « enregistrer la cible du lien sous.. »)
Ce mois ci, nous parlons des correspondances à l’adolescence.
Lettres retrouvées dans un placard ou lettres que nous aimerions écrire à notre nous adolescent, que disent ces lettres? Quelles rôle ont elles joué? Avec elles, nous reformons un lien avec l’ado que nous avons été ou avec celle que nous aurions aimé être.
Au cours de cette émission, nous lisons des lettres qu’ont reçues certaines d’entre nous mais aussi des extraits du livre « Lettre à l’ado que j’ai été » écrit par 28 auteur.e.s réuni.e.s sous le pseudo Jack Parker aux Éditions Flammarion.
Les extraits musicaux sont des medleys (ou pot-pourri) de musiques que nous écoutions au cours de notre adolescence. A vous de retrouver les titres!
Nous évoquons aussi le projet « Adolescence : La fabrique des héros ». Pour plus d’informations, allez voir ICI
Le dernier quart de notre émission est consacré à la chronique « J’ai des corps à vous dire » où une dizaine de meufs du collectif a créé un cadavre exquis.
L’émission est à télécharger en cliquant droit sur le lien Lettre d’ado (puis « enregistrez la cible du lien sous…) ou à écouter directement dans le lecteur ci-dessous:
Musiques de la chronique:
Adeus nao – Pas d’adieu de Lisette Pires (extrait)
Attendez que ma joie revienne de Barbara (extrait)